Supersports 10 Mile – Bangkok

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Hier, dimanche 19 mai 2019, j’ai participé à ma première course internationale. 10 miles — 16 kilomètres, à faire dans les rues de Bangkok.

Quand je me suis inscrite pour Tridash, le triathlon, j’ai reçu un mail de publicité pour cette série de courses qui se déroulent dans plusieurs villes de Thaïlande…et il y en avait une à Bangkok ! J’avais le choix en 5 mile (8 km) et 10 mile (16 km).

À partir de ce moment, c’est devenu compliqué, à cause de mon genou. J’en parle depuis quelque temps, mais qu’est-ce que j’ai ? Le syndrome essuie-glace, ou tendinite du Fascia Lata (TFL) (inflammation).

C’est la blessure du coureur par excellence. Elle est apparu chez moi l’an dernier, début d’année, lorsque j’ai commencé par préparation pour l’UBS (Ultra Boucle de la Sarra), et pour cause, des entraînements trop chargés.

Résultats : douleurs aigües dans le genou au bout de quelques kilomètres, souvent en descente pour ma part. Donc direction le kiné : massages, beaucoup d’étirements, et modification de ma manière de courir.

Après l’UBS, en mai dernier, j’ai ralenti les entraînements, travaillé plus le côté fractionné (que je n’aime pas d’ailleurs). Avec mon départ à Kuala Lumpur, j’avais aussi moins de temps. Cela m’a laissé une grande période de repos. J’avais juste recouru légèrement pendant les triathlons (5 km maximum).

La question se posait donc : 5 mile, c’est la facilité, rapide, je ne prends pas de risque sur mon genou, 10 mile, ma plus longue distance aussi (hors UBS), et l’occasion de voir si mon genou tient le coup. Beaucoup m’on d’ailleurs conseillé le 5 mile…

Finalement, c’est inscription pour le 10 mile, 16 kilomètres qui m’attendent.

Vendredi 17 mai

Mes parents sont à Bangkok, je vais donc récupérer mon dossard avec eux, numéro 4072. C’est à Central World, grands centres commerciaux de Bangkok que se déroule la récupération des dossards, et où se déroulera le départ.

Samedi 18 mai

Je rentre chez moi assez tôt, après une journée à me balader avec mes parents. Des nouilles au poulet et aux noix de cajou pour le repas, puis au lit tôt, le départ de ma course est à 4h40 le lendemain !

Le soir, je commence un peu à stresser. Je n’ai pas recouru depuis le dernier triathlon, je serais toute seule, et 6 455 participants sont attendus… Et se pose le dilemme de l’habillage : t-shirt ou brassière ? En France, j’aurais couru en brassière sans problème, mais j’ai regardé les photos des éditions précédentes, et toutes les filles portent un t-shirt. Je pense à une règle, et j’opte finalement pour le t-shirt.

Dimanche 19 mai, jour J

3 heures du matin : réveil, douche, préparation de mon sac (bouteille d’eau, argent, épingles à nourrice et ceinture — je ne sais pas encore comment je vais attacher mon dossard — dossard) et je mange une banane.

3h30 : je pars à pied au 7-eleven le plus proche (15 min à pied), je n’ai pas eu le temps d’acheter de l’eau de coco la veille.

(Pendant ce temps là, à Central World : 3h45 – 4h : je n’étais pas encore là, mais il y avait un échauffement collectif, je vous laisse avec quelques images !)

3h50 : j’ai finalement ma bouteille ! Je commence à commander un grab (équivalent d’Uber) pour me rendre au départ…puis je vois un Thaï, avec le t-shirt de la course, héler un taxi. Ni une, ni deux, je lui explique (tant bien que mal, il ne parle pas anglais) que je vais au même endroit que lui et nous partageons la course.

4h06 : je suis sur l’esplanade de Central World. Du monde, de la musique et des projecteurs. Il y a des tentes pour poser ses sacs, sécurisé par le personnel de la course. Il fait 35 degrés. 35 degrés à 4 heures du matin.

Puis je vois une Anglaise…en brassière ! Changement de programme, j’enlève mon t-shirt ! Un peu plus et je passais l’arrivée dans un cercueil.

4h30 : départ du 5 miles, 3 zones de départ, A (les plus rapides), B et C (les plus lents). C’est dingue le nombre de participants ! Et ils portent tous le t-shirt de la course (choix que je ne saisis pas vraiment). Puis à notre tour de se mettre en place.

4h40 : quelques secondes, et c’est à notre tour de s’élancer. Je suis en zone C, avec tout le petit peuple. Beaucoup ont des écouteurs, certains préparent leur montre, moi je n’ai ni l’un, ni l’autre. Je cours en liberté, sans temps, je vais me balader en fait.

4h45 : c’est à nous, le départ est donné, et là, c’est le massacre. Avec tout ce monde qui part en même temps, c’est l’enfer, on se marche sur les pieds, quelques chutes, alors j’accélère pour dépasser le plus de monde, et retrouver une zone plus tranquille. Sur le premier mile, on court en tas, le temps que chacun prenne sa vitesse de course.

5h : il fait chaud, beaucoup trop chaud. Même pas 15 minutes et je transpire déjà à grosses gouttes. Au bout d’1 mile (1,6 km), premier stand d’eau, je bois un verre et m’en verse un sur la tête !

5h30 : j’ai rarement eu aussi chaud lors d’une course. J’ai fini la première boucle, je me repère sur le parcours grâce aux stations de métro et de bts. Puis j’arrive sur Rama 4, le nom d’une route. C’est la plus longue portion, toute droite, 4,4 km sans rien, pas de virage, rien.

C’est tellement long. J’ai l’impression qu’elle ne finira jamais. Les gens écoutent de la musique, donc difficile de parler avec qui que ce soit, mais je fini par trouver quelques âmes errantes comme moi !

Je fais très attention à ma façon de courir, comme le kiné m’a appris. Ça me fait travailler les mollets beaucoup plus par contre. Mais je n’ai pas le choix, je compte bien la finir cette course !

Je reconnais la route pour aller à mon travail, l’immeuble d’une amie, le parc Lumphini, la station de métro la plus proche de chez moi. Ça y est, nous sommes sur le retour ! Ça me reboost un peu, je commençais à avoir le moral dans les chaussettes.

6h00: je passe devant Queen Sirikit Center (métro). Je marche sur quelques mètres de temps en temps, pour que mon tendon se refroidisse, mais il ne me fait pas trop souffrir, j’ai de l’espoir !

Puis je vois la station d’Asok (bts), c’est la dernière ligne droite ! Et là, je me mets à accélérer, je remonte la file. La ville s’est réveillée, les voitures passent sur la file à côté de nous, les épiciers nous regardent (et nous prennent sûrement pour des fous d’ailleurs)

6h20 : je commence à fatiguer, c’est long, je ne vois pas le bout ! Je ne connais pas du tout cette portion de route, alors difficile de reconnaitre quoi que ce soit !

6h28 : je passe la ligne d’arrivée en beauté, sans douleur au genou ! Médaille, coupon repas, eau. C’est fini.

Quelques chiffres :

  • 6 455 participants (4 105 pour le 10 mile & 2 350 pour le 5 mile)
  • 2 589 femmes (1 245 pour le 10 mile & 1 346 pour le 5)
  • 3 866 hommes (2 860 pour le 10 & 1 006 pour le 5)

Je boucle les 16 kilomètres en 1:43:05.

Je suis 730/4105 au classement global ; 106/1245 au classement par sexe ; 18/196 dans ma catégorie (15 – 39 ans).


Beaucoup de monde, c’est une course qui ramène de grands coureurs, il y a 250€ pour la 1ère place de chaque catégorie. La sécurité sur la route est parfaite, les ravitos aussi. Il n’y avait pas trop d’ambiance sur le parcours, les spectateurs n’applaudissent pas (comme on l’avait eu pour le Run in Lyon par exemple).

Le seul petit bémol, ce sont les sas de départ (A, B ou C) qui ne sont disponibles que sur Facebook, 30 minutes avant le départ (je n’avais déjà plus mon portable à ce moment-là…).

C’était beaucoup de travail mental pour gérer la chaleur, les longues lignes droites, la posture donc cette course, j’en suis fière, fière de l’avoir finie, fière d’avoir géré mon genou…et fière de savoir que je suis en état pour l’UBS de 2020 !

Globalement, une course que je recommande ! Finalement, les spams, ça peut être utile.

Lundi 20 mai

J’ai maaaaaaaal aux jambes.


Yesterday, Sunday 19 May 2019, I participated in my first international race. 10 miles – 16 kilometers, to do in the streets of Bangkok.

When I signed up for Tridash, the triathlon, I received an advertising mail for this series of races taking place in several cities of Thailand … and there was one in Bangkok! I had the choice in 5 miles (8 miles) and 10 miles (16 miles).

From that moment, it became complicated because of my knee. I’ve been talking about it for some time, but what do I have? Wiper syndrome, or tendonitis of Fascia Lata (TFL) (inflammation).

This is THE injury of the runner par excellence. It appeared at home last year, early in the year, when I started preparing for the UBS (Ultra Boucle de la Sarra), and for only reason, too much training.

Results: acute pain in the knee after a few kilometers, often downhill for me. So direction the physio: massages, a lot of stretching, and modification of my way of running.

After the UBS, last May, I slowed down the workouts, worked more on the split side (which I do not like anyway). With my departure to Kuala Lumpur, I also had less time. This left me a great period of rest. I had just resorted slightly during the triathlons (maximum 5 km).

So the question was: 5 mile is the ease, fast, I do not take a chance on my knee, 10 mile, my longest distance too (off UBS), and the opportunity to see if my knee is holding the shot. Many I advised the 5 mile …

Finally, it’s registration for the 10 mile, 16 kilometers waiting for me.

Friday May 17th

My parents are in Bangkok, so I’m going to pick up my bib with them, number 4072. It’s at Central World, big shopping malls in Bangkok that the bib retrieval takes place, and where the start will take place.

Saturday, May 18th

I go home early, after a day of walking with my parents. Chicken and cashew noodles for the meal, then in bed early, the start of my race is at 4:40 the next day!

In the evening, I start a little stress. I have not resorted since the last triathlon, I would be all alone, and 6 455 participants are expected … And the dilemma of dressing: t-shirt or sport bra? In France, I would have run in a sport bra without any problem, but I looked at the pictures of the previous editions, and all the girls wear a t-shirt. I’m thinking of a rule, and I finally opt for the t-shirt.

Sunday, May 19th, D-day

3 o’clock in the morning: wake up, shower, preparing my bag (water bottle, money, safety pins and belt – I do not know yet how I will tie my bib – bib) and I eat a banana.

3:30am: I walk to the nearest 7-eleven (15 min walk), I did not have time to buy coconut water the day before.

(Meanwhile, at Central World: 3h45 – 4h: I was not there yet, but there was a collective warm-up, I leave you with some pictures!)

3:50: I finally have my bottle! I start ordering a grab (equivalent of Uber) to get to the start … then I see a Thai, with the race t-shirt, hailing a taxi. Neither one nor two, I explain (somehow, he does not speak English) that I go to the same place as him and we share the race.

4:06: I am on the esplanade of Central World. Crowd, music and projectors. There are tents to put his bags, secured by the staff of the race. It is 35 degrees. 35 degrees at 4 o’clock in the morning.

Then I see an Englishwoman … in a sport bra! Change of program, I take off my t-shirt! A little more and I spent the arrival in a coffin.

4:30: start of the 5 miles, 3 start zones, A (the fastest), B and C (the slowest). It’s crazy the number of participants! And they all wear the t-shirt of the race (a choice that I do not really understand). Then it’s our turn to set up.

4:40: a few seconds, and it’s our turn to start. I am in zone C, with all the small people. Many have headphones, some prepare their watch, I have neither one nor the other. I run in freedom, without time, I’m going to stroll in fact.

4:45: it is ours, the departure is given, and there is a mess. With all the people leaving at the same time, it’s hell, we walk on our feet, a few falls, so I accelerate to overtake the most people, and find a quieter area. On the first mile, we run in heaps, the time that everyone takes his speed.

5am: it is hot, much too hot. Not even 15 minutes and I’m already sweating in big drops. After 1 mile (1.6 km), first water stand, I drink and put one on my head!

5:30: I have rarely been so hot during a race. I finished the first loop, I find myself on the course thanks to the metro stations and bts. Then I arrive on Rama 4, the name of a road. It’s the longest stretch, 4.4 km without anything, no turns, nothing.

It’s so long. I have the impression that it will never end. People listen to music, so it’s hard to talk to anyone, but I ended up finding some wandering souls like me!

I’m very careful about how I run, as the physio taught me. It makes me work the calves much more against cons. But I have no choice, I intend to finish this race!

I recognize the road to work, a friend’s building, Lumphini Park, the closest metro station to my home. That’s it, we’re on the way back! It reboost me a little.

6:00 am: I pass Queen Sirikit Center (subway). I walk a few meters from time to time, so that my tendon cools down, but it does not make me suffer too much, I have hope!

Then I see the Asok station (bts), it’s the last straight! And there, I start to accelerate, I go back the queue. The city has woken up, the cars pass by the line next to us, the grocers are watching us (and we probably take for crazy people elsewhere)

6:20 am: I start to tire, it’s long, I do not see the end! I do not know this part of the road at all, so it’s difficult to recognize anything!

6:28: I pass the finishing line in beauty, without pain to the knee! Medal, meal voucher, water. It’s done!.

Some numbers :

  • 6,455 participants (4,105 for the 10 mile & 2,350 for the 5 mile)
  • 2,589 women (1,245 for the 10 mile & 1,346 for the 5)
  • 3,866 men (2,860 for the 10 & 1,006 for the 5)

I finished the 16 kilometers in 1:43:05.

I am 730/4105 in the overall rankings; 106/1245 in the classification by sex; 18/196 in my category (15 – 39 years).


Many people, it’s a race that brings back great runners, there is 250 € for the 1st place of each category. The safety on the road was perfect, the ravitos too. There was not too much atmosphere on the race, the spectators do not applaud (as we had for the Run in Lyon for example).

The only downside is the airlock (A, B or C) that are available only on Facebook, 30 minutes before departure (I did not have my cell at this time …).

It was a lot of mental work to handle the heat, the long straights, the posture so this race, I’m proud of it, proud to have finished it, proud to have managed my knee … and proud to know that I am in good shape for UBS 2020!

Overall, a race that I recommend! Finally, spam can be useful.

Monday, May 20th

My legs hurt so baaaad.

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