— Scroll down for English part —
Le vendredi 10 Mai, je suis partie prendre l’air dans la campagne profonde de la Thaïlande. Devant quitter le pays le 14 pour renouveler mon visa, j’ai profité du week-end pour aller sur une île.
Comme j’ai choisi d’aller renouveler mon visa en Birmanie, en passant par Ranong, il fallait que je trouve une île dans le coin, de préférence inconnue des touristes. Puis mon tuteur de stage m’a parlé de Koh Phayam. À 45 min de speed boat de Ranong, plutôt pas mal sur les photos, je décide d’arrêter mon choix sur celle-là ! (Je vous épargne les 3 semaines d’hésitation qui ont précédé ce choix.)
Vendredi 10 mai
21h : départ de mon bus depuis le Southern Bus Terminal (Sai Tai Mai), j’en ai pour 9h de bus, avec une arrivée à Ranong prévue pour 6h du matin.
Les gammes de prix pour les bus de nuit varient énormément selon le confort que vous choisissez, 400 à 800 bath pour ce trajet (11€ à 20€). On m’avait dit de me méfier des compagnies les moins chères (pas de pauses, chauffeur qui ne change pas durant tout le trajet…), donc pour l’aller j’avais opté pour un bus à 700 bath.
Coussin, couette, bouteille d’eau et en-cas, tout était fourni, et des sièges presque aussi confortables que des lits. Résultat, j’ai super bien dormi et je suis arrivée à Ranong en pleine forme.

Samedi 11 mai
6h : on est déposés à la gare routière, un peu à l’écart de la ville. Au lieu de prendre un taxi, et comme il est tôt, je décide de rejoindre le port pour Koh Phayam à pied. Il faut savoir qu’il n’y a pas un seul port pour toutes les destinations. Koh Chang et Koh Phayam c’est le même par exemple, mais pas pour aller en Birmanie. Je suis partie pour 8 km à pied, sous un ciel mitigé, et toujours aussi lourd.
Des « portes » à l’effigie du roi sont disposés un peu partout sur la route. C’est la même chose à Bangkok. De la gelée d’herbe, c’est…spécial.
Je finis par rejoindre un bureau où l’on vend les tickets de speed boat, 350 bath pour l’aller. Il y a un ferry, mais pas un seul départ avant 10h et à ce stade, je n’ai pas envie d’attendre plus longtemps. Je saute donc dans le speed boat de 8h (8h15 en fait puisque les Thaï sont – presque – toujours en retard).
J’atterris, non je débarque plutôt, sur une île déserte, après avoir traversé les mangroves thaïlandaises et birmanes. Vous l’avez vu sur la carte, dans ces eaux internationales, difficile de savoir à qui appartient quelle île.
Il est tôt, mais le port (le centre du village en fait) est déjà bien animé. Se pose ensuite la question de louer un scooter. Je n’en ai jamais conduit, donc je suis forcément un peu réticente à l’idée de me retrouver seule au milieu de la jungle avec un engin que je ne connais pas. Je passe le premier loueur, en pleine hésitation, les prix sont de 150 bath la journée. Je m’arrête finalement à la 2e boutique que je croise, quelques mètres plus loin.

Un scooter pour 4 jours : 550 bath (au lieu de 600), avec un plein presque plein. À Koh Larn, nous en avions eu pour 400 bath la journée…
Je décide d’aller directement à la plage la plus au nord de l’île (Aow Pai), qui est aussi à côté de mon hôtel. Déserte, pas un chat…juste 2 chiens qui vivent avec les locaux. Il y a des cabanes et plusieurs restaurants, mais tout est fermé, abandonné même. Il fait toujours aussi chaud, mais il y a quand même plus de vent qu’à Bangkok. Cette plage sera finalement ma préférée !
Après avoir passé quelques heures à crapahuter entre les moindres cailloux, je me rends à mon hôtel. Bungalows, chambres, tentes, il y a de tout. Un restaurant est situé juste au-dessus de la réception, avec du wifi ! Il deviendra mon bureau pendant 4 jours, puisque j’ai mon rapport de stage à rédiger.

Vous noterez le son strident…qui ne s’est arrêté que 2 fois pendant mon séjour. Bestioles de la forêt sans aucun doute, je vous assure que l’on s’y habitue !
Je dépose mes affaires puis je suis repartie sur mon scooter, pétaradant entre les lianes et les singes. Je vais voir la plage la plus étendue de l’île (Aow Yai)…c’est vide. C’est une île qui doit être pleine de vie et de touristes en haute saison, mais en basse saison, c’est mort.
J’ai appris qu’il y a un bar hippie, très réputé (à Aow Khao Kwai), pas très loin de mon hôtel, vers 18h je m’y rends à pied. À part de gros nuages qui arrivent, tout est désert, encore une fois. De l’extérieur, l’endroit fait peur, entre les pancartes qui interdisent les enfants et la tempête qui arrive, je ne me sentais pas suuuuuper bien. Au début, j’ai cru qu’il était fermé (en même temps rien n’indiquait qu’il était ouvert), mais depuis la plage, j’ai aperçu des lumières donc bon, je suis rentrée.
Et là, changement d’ambiance total ! Guirlandes de lumières, tapis sur les murs et au plafond, bougies et petite musique d’ambiance pendant que la tempête déferle à l’extérieur. Je n’y resterais pas tant de temps que ça puisque je dois rentrer à l’hôtel avant la nuit.

Dimanche 12 mai
L’objectif de ce matin c’est de monter sur la colline pour tenter d’avoir une belle vue. La route principale de fait 4 mètres de large (et encore, je crois que j’exagère…). Au final, la vue n’est pas aussi dégagée que je l’espérais, mais bon, c’est déjà pas mal !
Sur le chemin du retour, je m’arrête manger un morceau dans l’un des rares restaurants ouverts. Jus de pastèque, sticky rice et omelette Thaï…la meilleure que j’ai jamais mangée !

Après ce petit brunch, retour sur la plage du Nord. Je découvre une petite cabane que je n’avais pas vue la première fois ! 4 heures sur la plage, 4 heures seule au monde.
Je passe le reste de la journée à travailler sur mon rapport, à ma table réservée, au restaurant.
Lundi 13 mai
Travail aujourd’hui. Pas mal de pluie aussi, je ne sors donc qu’une seule fois pour découvrir une nouvelle plage. 2 belles maisons sont abandonnées, à 2 pas de la plage, c’est presque triste.
Bruschetta à la Thaïlandaise Plat birman, « glass noodles » faites à partir de patate. Le petit déjeuner de rêve.
Mardi 14 mai
Lever de soleil à Aow Mea Mai, speedboat et retour à Ranong pour aller dans un nouvel endroit !
Bon, avant de prendre le speed boat, j’ai appris qu’il y en avait moins que prévu, à cause de la tempête de la veille. Et là panique, tous les bateaux sont pleins…finalement je trouve un ticket pour 10h. Ma journée est loin d’être terminée ! Toujours acheter son billet de retour quand l’on a des obligation, je m’en souviendrais.
Pourquoi c’était désert ? En basse saison, saison des pluies (elle commence début mai pour Koh Phayam), beaucoup d’îles ferment. Les services des ferries sont réduits, ou complètement arrêtés même si cela peut varier un peu. Pendant mes 4 jours loin du monde, il a plu 4 fois, principalement des petites averses même si nous avons quand même eu le droit à une grosse tempête. C’est la première fois que j’avais ce sentiment d’être réellement coupée du monde. Savoir que vous êtes sur une île sans aucun moyen de rejoindre la terre ferme puisque la mer est trop violente pour laisser naviguer les bateaux, c’est pas forcément rassurant. Rajoutez les coupes du wifi et l’absence d’autres touristes et vous avez une retraite au calme parfaite !
Et oui, j’ai vu des TOUCAAANS !
La suite de l’aventure dans le prochain article.
On Friday, May 10, I went for a trip in the deep countryside of Thailand. Before leaving the country on the 14th to renew my visa, I took advantage of the weekend to go on an island.
As I chose to renew my visa in Burma, through Ranong, I had to find an island in the area, preferably unknown tourists. Then my tutor told me about Koh Phayam. 45 minutes from Ranong’s speed boat, rather pretty on the pictures, I decided to stop my choice on this one! (I spare you the 3 weeks of hesitation that preceded this choice.)
Friday, May 10
9pm: leaving from the Southern Bus Terminal (Sai Tai Mai), I have 9 hours of bus, with an arrival in Ranong scheduled for 6am.
The price ranges for night buses vary greatly depending on the comfort you choose, 400 to 800 bath for this journey (11€ to 20€). I was told to be careful of the cheapest companies (no breaks, driver that does not change all the way …), so for the go I had opted for a bus at 700 bath.
Duvet, bottle of water and snacks, everything was provided, and seats almost as comfortable as beds. As a result, I slept soooo well (but cannot tell it was my best sleep ever in Thailand) and arrived in Ranong in great shape.
Saturday, May 11
6am: we are dropped off at the bus station, a little away from the city. Instead of taking a taxi, and as it is early, I decide to walk to the harbor for Koh Phayam. You have to know that there is not a single port for all destinations. Koh Chang and Koh Phayam is the same for example, but not to go to Burma. So, I’m leaving for 8 km on foot, under a mixed sky, and still heavy.
I end up joining an office where they sell speed boat tickets, 350 baht for one way. There is a ferry, but not a single departure before 10am and at this point I do not want to wait any longer. So I jump in the speed boat from 8am (8:15 in fact since the Thai are – almost – always late).
I landed on a desert island after crossing the Thai and Burmese mangroves. You have seen it on the map, in these international waters, difficult to know who owns which island.
It is early, but the port (the center of the village actually) is already crowded. Then comes the question of renting a scooter. I have never driven, so I’m a little reluctant to find myself alone in the middle of the jungle with a machine that I do not know. I left the first hirer, in full hesitation, prices are 150 bath day. I finally stop at the 2nd shop that I meet, a few meters away.
A scooter for 4 days: 550 baht (instead of 600), with a full almost full. In Koh Larn, we had one for 400 baths a day…
I decide to go directly to the northernmost beach of the island (Aow Pai), which is also next to my hotel. Deserted, not a cat … just 2 dogs that live with locals. There are cabins and several restaurants, but everything is closed, abandoned even. It’s still hot, but there’s still more wind than in Bangkok. This beach will be my favorite!
After spending a few hours trudging between the smallest stones, I go to my hotel. Bungalows, rooms, tents, there is everything. A restaurant is located just above the reception, with wifi! It will become my office for 4 days, since I have my internship report to write.
I put my things down and then I went back on my scooter, screeching between the creepers and the monkeys. I’m going to see the most extensive beach on the island (Aow Yai) … it’s empty. It is an island that must be full of life and tourists in high season, but in the low season, everything is dead.
I learned that there is a hippie bar, very famous (Aow Khao Kwai beach), not far from my hotel, around 18h I walk there. Except the big clouds that are coming, everything is deserted, once again. From the outside, the place is scary, between the signs that forbid children and the storm coming, I did not feel suuuuuper well. At first, I thought it was closed (at the same time nothing indicated that it was open), but from the beach, I saw lights so I had to check this out.
And there, change of total atmosphere! Garlands of lights, rugs on the walls and ceiling, candles and small ambient music as the storm sweeps out. I would not stay so long since I have to return to the hotel before dark.
Sunday, May 12
The goal of this morning is to climb the hill to try to have a good view. The main road is 4 meters wide (and I think I’m exaggerating …). At the end, the view is not as clear as I hoped, but hey, it’s already not bad!
On the way back, I stop eating a bite in one of the few open restaurants. Watermelon juice, sticky rice and Thai omelette … the best I have ever eaten!
After this little brunch, return to the North Beach. I discovered a little cabin that I had not seen the first time! 4 hours on the beach, 4 hours alone in the world.
I spend the rest of the day working on my report, at my reserved table, at the restaurant.
Monday, May 13
Work today. A lot of rain too, so I go out only once to discover a new beach. 2 beautiful houses are abandoned, 2 steps from the beach, it’s almost sad.
Tuesday, May 14
Sunrise at Aow Mea Mai, speedboat and return to Ranong to go to a new place!
Well, before taking the speed boat, I learned that there were less than expected, because of the storm of the day before. And there panic, all the boats are full … finally I find a ticket for 10h. My day is far from over! Always buy your return ticket when you have obligations, I’ll remember.
Why was it desert? In low season, rainy season (it starts at the beginning of May for Koh Phayam), many islands close. Ferry services are reduced, or completely stopped even though it may vary a bit. During my 4 days away from the world, it rained four times, mainly small showers even if we still had the right to a big storm. This is the first time I had this feeling of being really cut off from the world. Knowing that you are on an island without any way to reach the mainland because the sea is too violent to let the boats sail is not necessarily reassuring. Add the cuts of wifi and the absence of other tourists and you have a perfect quiet retreat!
The continuation of the adventure in the next article.
Sur une longue plage, jogging lent et contemplatif, routines d’etirement, yoga encore hesitant. De leurs jeunes annees, les anciens conservent le fantasme de l’epure rustique : bois, bambou et toit de palme. Mais, naturellement embourgeoises, ils ne se passent plus de salles de bains attachees ni ne refusent de petits luxes providentiels a l’occasion, surtout quand l’etablissement respecte son ecrin naturel. Ko Phayam plait parce qu’elle repond a une foule d’attentes contradictoires. Sans sacrifier aux chaises longues et parasols alignes comme des parcmetres. Plutot pour suivre les pistes delirantes de la grande transhumance des Bernard-l’hermite, magnifiee par les sables qui rosissent, ou comptabiliser les mini boulets de sable qu’accumulent les crabes infatigables autour de leurs galeries. Mais STOP ! Le reste vous appartient.